USA vs Russie: nos médias dorment

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     Une des principales raisons pour laquelle j’ai décidé de partir ce blog est la couverture médiatique merdique à laquelle nous sommes soumis au Québec. Presque chaque jour, je suis choqué de voir ce qui se passe partout dans le monde sans que les médias d’ici en parle. Et quand ils en parlent, c’est souvent de façon clairement biaisée, incomplète et parfois même mensongère.

     Prenons par exemple la couverture médiatique de ce qui se passe au Moyen-Orient. Qui d’entre vous y pigez réellement quelque chose? À moins de suivre des médias étrangers, il est difficile de faire la part des choses entre les intérêts de la coalition menée par les Américains et ceux du camp adverse dont la Russie fait partie. Il est complexe de suivre les nombreux groupes, leurs avancées, leurs défaites, leurs alliances et trahisons. Au fait, qu’est-ce que l’OTAN fout exactement en Turquie? De quel côté Recep Tayyip Erdogan, le président turque, est-il? Pourquoi les Russes sont-il aussi actifs dans cette région? Sommes-nous, comme le prétendent certains à l’aube d’une 3e guerre mondiale?

Si on se fie à Radio-Canada ou LCN, les Russes ne sont que des mégalomanes dirigés par un tsar nostalgique d’une période où son empire aspirait à dominer le monde. La question n’est pas ici de minimiser les dérives du communisme russe, mais de remettre en contexte le retour de la Russie comme contrepoids à l’hégémonie occidentale pour ne pas dire américaine. Bien sûr, Vladimir Poutine voit grand pour son pays et est conscient que tous les pays ne peuvent pas se dresser debout devant les intérêts de la coalition. Il affirme son rôle de leader à l’émergence d’un monde multipolaire, où les États-Unis ne sont qu’un joueur parmi d’autres. C’est du moins le discours officiel. Seul le temps nous dira ce que la Russie a l’intention de faire de son retour au sein des grandes puissances internationales, d’autant plus qu’elle est appuyée par la Chine, un allié de taille.

     Cela dit, comment expliquer les liens entre le Premier ministre Couillard ou la France avec l’Arabie Saoudite, quand on sait que ce pays soutient des groupes terroristes comme al-Nosra, allié d’Al-Qaedai. Rappelons d’abord que La Russie et la Chine sont des alliés dans le projet B-R-I-C-Sii, Désirant consolider leur indépendance face au grandes institutions financières occidentales, ce regroupement a tout intérêt à favoriser des projets d’envergures comme celui de « persian pipeline » qui projette de transporter le gaz iranien vers l’Europe, en passant par…la Turquie. Le problème avec ce projet, du point de vue des Américains, c’est que les Iraniens n’entendent pas transiger en dollars US et cette source de revenue pour leurs compétiteurs signifie moins d’influence sur les marchés et plus de pouvoir aux ennemis. À noter que l’Iran dispose de la 2e plus importante réserve de pétrole prouvée, derrière le Canadaiii. Pour contrer ce projet, la coalition met donc en œuvre toutes les stratégies y compris celle de déstabiliser la région en appuyant des groupes qu’elle considérait comme terroristes il n’y a pas si longtemps par l’entremise d’alliés comme la France et l’Arabie Saoudite. Qui se soucie que ce dernier soit une monarchie qui pratique la peine de mort par décapitation pour des motifs religieux et politiques quand il est question de contrer l’influence russe et chinoise?

Impossible de parler de cette région sans aborder le sujet de la religion.


« Sean Carter, un des avocats des victimes du 11 septembre, affirme quant à lui que « des organismes de bienfaisance établis par le gouvernement du Royaume [saoudien] pour propager l’idéologie radicale wahhabite ont servi de sources majeures de financement et de soutien logistique à al-Qaïda, pendant toute la décennie qui a mené au 11 Septembre[7]». » (ALBERCA, Maël, 2016)

 

     Il serait fastidieux de présenter ici brièvement les différentes obédiences islamistes, mais rappelons que les Saoudiens appartiennent à l’école wahhabite (elle-même issu de l’islam sunnite) et que les Iraniens quant à eux pratiquent l’islam chiite. Chacun possède des factions armées sur le terrain participant à ce que certains appellent une politique d’ « instabilité constructive ».

 

    « Les combattants de Jabhat al-Nosra (Salafiste/sunnite)s’illustrent notamment en appliquant dans les territoires qu’ils contrôlent une vision punitive et violente de la Charia : conversions forcées (notamment des druzes), amputations de mains, crucifixions, ou encore exécutions sommaires de femmes pour punir l’adultère[15]. Jabhat al-Nosra s’est rendu coupable de plus de 200 attentats-suicides en Syrie depuis 2011, entraînant la mort de plusieurs milliers de personnes. De plus, le groupe a soutenu les attentats de Paris du 13 novembre 2015, en précisant qu’il aurait préféré être le groupe à l’origine des attaques[16]. » (ALBERCA, Maël, 2016)

 

     Donc, al-Nostra est une organisation terroriste liée à al-Qaeda et celles-ci sont soutenues par l’Arabie Saoudite, allié de la France, des États-Unis, du Canada et de l’OTAN dans l’ensemble. Les différentes alliances participent donc, en instrumentalisant les conflits religieux, à un plan plus large de domination de la région, d’abord pour le contrôle des ressources comme le pétrole, mais au final pour la domination du dollars US face à l’émergence du contre-pouvoir que représente l’alliance BRICS. Pour approfondir la question du cartel bancaire international, je vous invite à relire « Rejet du cartel bancaire: le Québecoin une solution » iv datant de 2014 dans lequel j’expliquais comment le Québecoin (mais aussi les crypto-monnaies en général) pouvaient participer au rejet de ce cartel. Aujourd’hui, il semble plus probable que l’alliance BRICS soit l’alternative en devenir. Mais si on se fie à la monté des tensions entre les États-Unis et la Russie, la coalition n’entend pas céder son rôle de leader, peu importe le mode d’intervention que cela implique.

 

 

financement-terroristes-rt

Source: https://francais.rt.com/international/27712-senateur-americain-habitants-alep-otages-terroristes-leurs-sponsors

   

  Il y a cinq ans ces jours-ci, nous avions droit à un bon exemple de jusqu’où la France était prête à aller pour protéger les banques centrales au cœur du système financier et politique des pays de l’OTAN. En effet, le président Libyen Mouammar Kadhafi était, le 20 octobre 2011, battu et assassiné alors qu’il tentait de fuir la ville de Sirte. Beaucoup d’images circulent d’ailleurs sur internet démontrant l’atrocité de ce meurtre. Mais le plus perturbant est cependant la réaction d’Hillary Clinton, alors secrétaire d’état.

 

 

Source:  https://www.youtube.com/watch?v=Fgcd1ghag5Y

Un peu inquiétant de voir sa réaction à la mort d’un opposant politique quand on sait qu’elle risque fort bien de devenir présidente des États-Unis sous peu…

 

 

 

 

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