
Le peuple a parlé, mais il se serait trompé. L’unanimité apparente de nos grands médias et de la gauche n’a pas suffit à faire élire celle qui devait l’emporter pour éviter une catastrophe digne de l’Apocalypse. Ce matin, les matantes se réveillent et ont peur, comme s’il n’y avait pas déjà 1000 raisons d’avoir peur lorsqu’on regarde la politique. Tout avait pourtant été prévu: le contrôle des médias, le financement¹, le salissage etc. Malgré tout, Trump, contre toutes les prévisions, même celle du financier George Soros, l’a remporté.
Le peuple américain est-il raciste, xénophobe, sexiste etc. comme on l’a entendu sans arrêt à propos de Trump? Foutaise! Les électeurs américains ne sont pas tombés en amour avec l’animal de cirque sorti d’une télé-réalité, ils ont rejeté le cartel Clinton. Tout a été dit à propos de Clinton et de sa bande: des scandales qui remontent à la présidence de Bill, aux questions dictées aux journalistes lors des débats, en passant par ses sources de financement et de ses façons de truquer les sondages, TOUT a été passé au peigne fin par quiconque avait un peu de temps pour jeter un oeil aux 30 000 courriels mis en-ligne par Wikileaks. L’électeur américain en a eu plus que ce qu’il demandait pour trouver des raisons de bloquer la voie à celle qui voulait devenir la première Présidente des États-Unis.
Toutes les chances aurait été de son bord en temps normal. Mais les médias sociaux ont fait pencher la balance. Car si tous les médias traditionnels étaient unanimes, sur les médias sociaux, c’était une autre affaire. L’information y circulait allègrement chez qui s’y donnait la peine. Les magouilles y étaient dénoncées rapidement, les faussetés corrigées presque en temps réel, et les scandales…Les scandales s’éclipsaient les uns à la suite des autres. Au final, c’est le total de ces scandales qui a fort probablement déterminé le gagnant. Trump parlait de vagin: Clinton se réjouissait de la mort de Kadhafi comme une psychopathe. Trump ne payait pas d’impôts : Clinton avait les mêmes sources de financement que ISIS. Et ça pourrait continuer longtemps… L’une cumulait les scandales politiques d’importance nationale, l’autre les scandales personnels, ceux qui font les journaux à potins en temps normal en exagérant à peine.
S’il faut se fier aux réactions sur les médias sociaux aujourd’hui, l’élection du républicain serait alarmante. Est-ce qu’honnêtement la situation peut être pire que présentement? Depuis longtemps les guerres se succèdent, les interventions en pays étrangers pour emprisonner des terroristes sans accusations ou simplement les assassiner par drones sont courantes, les coups d’État ne surprennent plus à force de se succéder, tellement, que bien des gens auraient du mal à faire le suivi. La révolution « socialiste » espérée par les supporter d’Obama n’aura été qu’une amère déception. Celui qui promettait de fermer Guantanamo et faire payer les riches pour soutenir les pauvres n’a finalement que perpétué les politiques de son prédécesseur, George Bush. Certains diront qu’il a été bloqué par le congrès dans ces bonne volontés comme lorsqu’il a voulu resserrer les règles entourant les armes à feu. C’est bien vrai, mais si le président lui-même n’a pas le pouvoir de rétablir l’équilibre entre Wall Street et les représentants du peuple, ou de retirer les troupes militaires impliqués dans des conflits basés sur un tissus de mensonges comme en Irak, en Afghanistan ou en Libye, en quoi est-ce que l’arrivée de Trump au pouvoir serait aussi inquiétante que la face des commentateurs de la soirée électorale le laissait croire?
Ce qui inquiète ce n’est pas que que Trump a dit qu’il ferait, c’est un « show man ». Tout ce qu’il a dit jusqu’ici était amplifié par 1000 pour attiser le débat. Non, il ne fera pas payer les Mexicains pour un mur, pas plus qu’il ne déportera 6 millions d’immigrants. Il devra faire avec les même règles du jeu qui empêchait Obama d’agir. Il aura aussi toute une équipe de relation publique et de conseillers pour le tenir en laisse. La campagne de peur que nos médias nous ont servie sera vite oubliée. Ce qui inquiète véritablement c’est que les corporations et l’establishment semblent avoir perdu la mise, et c’est la seule chose qui inquiète véritablement -leurs amis les médias en particulier-.
Trump a t-il les mains libres comme certains le prétendent? Rien de moins certain. Le nouveau président « anti-establishment » a lui aussi des liens avec avec Goldman Sachs et George Soros². Le Daily Beast rapportait en août dernier les liens d’affaires qui unissent le politicien républicain au milliardaire. On y apprend entre autre que Soros aurait financé la construction de la Trump International Hotel & Tower de Chicago à hauteur de 160 millions.³ (voir l’article)
Ceci dit, si Trump va dans la direction qu’il a promis, il aura certainement les moyens de faire des ravages. Au sujet de l’avortement, des changements climatiques, des pipelines et des relations avec les immigrants pour ne nommer que ceux-là. La question reste à savoir jusqu’où il pourra aller. Mais gageons que les pro-Clinton ne seront pas très loin pour sonner l’alarme quand viendra le temps. Et au final, les règles du jeu restent quand même les mêmes: n’importe quoi tant que les banques engrangent des profits records chaque année.
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