Power Corporation-Lafarge allié de Daesh

Le réseau RT nous apprend aujourd’hui que, selon l’avocat William Bourdon, la société française Lafarge[stock_quote symbol= »LR » show= »symbol » zero= »HEX » minus= »HEX » plus= »HEX »]aurait participé au financement du groupe terroriste Daesh en Syrie. L’avocat prétend détenir des documents démontrant que l’entreprise enregistrée à Paris aurait financé Daesh afin de pouvoir poursuivre ses activités dans la région en 2013-2014, après que les autres entreprises aient quitté la région en 2012 en raison de violents conflits.

Ce qui est intéressant pour les Québécois dans cette affaire est l’implication de Power Corporation[stock_quote symbol= »POW » show= »symbol » zero= »HEX » minus= »HEX » plus= »HEX »]. Selon leur propre site web, La Financière Power [stock_quote symbol= »PWF » show= »symbol » zero= »HEX » minus= »HEX » plus= »HEX »], par l’intermédiaire de sa filiale Power Financial Europe B.V  détiendrait 50% de Parjointco, dont l’autre moitié appartient au milliardaire belge Albert Frère via Agesca Nederland. «L’investissement principal de Parjointco est une participation de 55,6 % (75,4 % des droits de vote) dans Pargesa Holding SA[stock_quote symbol= »SWX:PARG » show= »symbol » zero= »HEX » minus= »HEX » plus= »HEX »], la société mère du groupe Pargesa, dont le siège social se trouve à Genève, en Suisse.»¹ Et pour sa part «le groupe Pargesa, par l’intermédiaire de la société de portefeuille Groupe Bruxelles Lambert[stock_quote symbol= »GBL » show= »symbol » zero= »HEX » minus= »HEX » plus= »HEX »], détient des participations importantes dans de grandes sociétés européennes.» Celle d’entre elles qui nous intéresse est Lafarge.

 

organigramme-30-06-2016

http://www.pargesa.ch/pargesa-participations

lafarge

Voilà quelques autres exemples tirés du site du Groupe Bruxelles Lambert

adidas

total

Cela étant dit, Me Bourdon prétend ne pas détenir de preuve que le pouvoir politique pourrait être impliqué dans cette histoire, mais les liens entre Power Corporation et le Parti Libéral du Québec sont bien établis depuis longtemps. La famille Desmarais a aussi une proximité connue avec l’ex-président Français comme en témoigne cet extrait:

«⌈…⌉au soir de la victoire de Nicolas Sarkozy ,au restaurant Le Fouquet où s’est retrouvé le gratin de la classe dirigeante française, les seuls non-français présents étaient Paul Desmarais et Albert Frère.

À court terme, de façon plus prosaïque, les moyens de combler les propriétaires de Power Corporation ne manqueront pas. Par l’intermédiaires du Groupe Bruxelles-Lambert, la famille Desmarais et leur compère belge Albert Frère sont les plus importants actionnaires de Total – la cinquième pétrolière au monde – du groupe Suez, de la cimenterie Lafarge et de Imerys, un leader dans les matériaux de construction.» ²

Il n’est pas question ici d’un lien direct entre Power Corp et le financement du groupe terroriste, seulement de remonter la filière du financement du groupe extrémiste en Syrie par Power, mais aussi des autres actionnaires de Lafarge dont Frère. Il y a donc des Québécois, des Français et des Belges d’impliqués dans le financement de Daesh.

Si le nouveau Président élu Donald Trump est sérieux dans sa volonté de s’attaquer au terrorisme, le financement ne pourra être occulté de sa stratégie. Considérant que Power Corp détient grosso modo 50% des médias au Québec, et que Lafarge dont elle est actionnaire est accusé de financer les troubles en Syrie, il semble pertinent de se questionner sur l’objectivité des médias Québécois quand il est question des politiques extérieures de Trump, lui qui a promis une guerre sans merci au terrorisme.

Il est aussi important de comprendre que le Premier ministre du Québec a siégé sur le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS), chargé de surveiller les activités du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), ce qui lui conférait un accès aux documents de cette organisme sans restriction: «Il a le pouvoir absolu d’examiner toute information qui a trait aux activités du SCRS, si délicate soit-elle et quel qu’en soit le niveau de classification³».

Au final, le Premier ministre Couillard, qui a eu un accès privilégié aux informations sensibles du gouvernement canadien en matière de terrorisme, était supporté par la famille Desmarais à l’aide de ses médias, mais aussi de son financement. Ce n’est plus un secret que la famille Desmarais a contribué généreusement à la caisse électorale du PLQ. C’est donc dire que d’une part au moins une entreprise liée à Power corp. (Lafarge) a financé Daesh pour continuer à travailler en Syrie, et d’autre part ses dirigeants avaient un intérêt envers Philippe Couillard et peut-être l’accès à l’information dont celui-ci disposait. Sans oublier ses liens avec l’Arabie Saoudite, aussi connue pour fournir armes et financement à Daesh.

Trump pourrait-il alors avoir dans sa mire des entreprises comme Lafarge et ses dirigeants? Les nationalistes Québécois pourrait alors avoir la satisfaction de voir l’influence des Desmarais diminuée. Comme l’explique Pepe Escobar dans «Une bataille épique : Trumponomics protectionnistes contre néolibéralisme», c’est une bataille de titans qui se dessine à l’horizon, surtout considérant que Trump aurait offert à Michael Flynn le poste de conseiller à la sécurité nationale. Ce dernier propose une approche militaire agressive face à ISIS ainsi qu’une coopération avec Moscou. Une autre nomination, celle de Mike Pompeo à la tête de la CIA peut indiquer une volonté ferme de s’attaquer sans réserve au terrorisme. Pompeo a été très critique de l’administration Obama dans ce dossier et a défendu le programme de surveillance de la NSA révélé par Edward Snowden qu’il a qualifié de traitre. Il souhaite ausi que la prison de Guantanamo reste ouverte. Ces mesures sont très controversées, mais pourraient révéler les pièces manquantes pour lier les gouvernements et les entreprises visées aux groupes terroristes qu’ils financent. La question qui demeure pour l’instant est: est-ce que cette bataille épique aura bien lieu?

Pour l’instant rappelons que Barack Obama vient de donner l’ordre au Pentagone  d’assassiner les leaders d’Al-Nostra. Vous avez bien lu, les Américains ont une nouvelle envie soudaine : chasser les terroristes en Syrie. Cela fait dire à certain que le temps  serait venu de faire disparaître les preuves de la collaboration entre le Pentagone et les terroristes mise en place dans le but de chasser Bashar Al-Assad. Le nouveau président élu, Donald Trump, préconise quant à lui une stabilisation de la région et le maintient du régime Assad  tout en collaborant avec la Russie dans la chasse au terroristes.

1   htpts://www.powercorporation.com/fr/societes/pargesa/ 
2   http://www.mondialisation.ca/entre-desmarais-et-sarkozy-c-est-la-total/5702
3   http://www.sirc-csars.gc.ca/index-fra.html

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