C’est unanime, Trump est un dangereux débile qui n’attend que le bon moment pour faire sauter des bombes atomiques et exercer un pouvoir tyrannique contre sa propre population. Il est raciste, misogyne, contre l’avortement et ne croit pas aux changements climatiques. Il y a peut-être du vrai dans tout ça, mais le fait qu’il soit un politicien conservateur justifie t-il la panique de ses opposants, les émeutes? Il a quand même bien été élu, non?
L’hystérie des dernières semaines me semble bien plus dangereuse que ce que Trump peut faire. Le manque de nuances, la prise de position sans analyse du pour et du contre, la faillite du rationnel, mènent les gens à la violence. Les gens se campent sur leurs positions et relaient sans vérifier tout ce qui circule dans la même direction que leur camp. Et tous les coups sont désormais permis.
Ceux qui dénonçaient la manipulation des grands médias il n’y a pas si longtemps, relaient maintenant tout ce que ceux-ci publient contre Trump. Le seul fait qu’il soit de droite justifie à lui seul l’acharnement sans question. Soyons clair, il n’est pas question ici de cautionner les choix ou la vision du nouveau Président Américain. Seulement d’inviter les gens à la prudence et à prendre connaissance des deux côtés de la médaille. Trump a écarté du pouvoir le cartel qui supportait Clinton , et celui-ci avait l’appui des grands médias occidentaux. Se pourrait-il que la campagne de salissage vienne de ce fait?
Tout le monde a pu voir cette photo sur les médias sociaux de la comparaison des foules entre le jour de l’assermentation d’Obama en 2009 et celui de Trump. Et à première vue, il est facile de conclure que la popularité de Trump y est pour beaucoup dans la quantité d’espace vacant lors de sa cérémonie. Alex Jones prétend cependant que des manifestants d’organisations financées par George Soros perturbaient l’accès au site. La question n’est pas de savoir si cela est vrai ou pas, mais de comprendre qu’il y a souvent une 2e facette à découvrir lorsqu’on creuse un peu. La propagande, des deux côtés, prend pour acquis que la majorité des gens n’ont ni envie, ni le temps d’analyser chacune des situations. Il s’agit normalement du rôle des médias, mais leur concentration nous place dans cette situation où un seul point de vue nous est présenté.
Les activistes de gauche devraient par exemple saluer le rejet du nouveau gouvernement de l’Accord de partenariat transpacifique (TPP). Or, nos grands médias n’en ont pas fait grand bruit puisqu’il a été négocié par l’administration Obama, qu’ils appuyaient.
Il est bien vrai qu’un électron libre comme Trump fait peur. Pour chacun des dossiers, la population devra rester vigilante et s’informer. Et il y aura des raisons valables pour les Américains de descendre dans la rue et signifier leur opposition. Le danger est cependant d’en faire un religion, un dogme et de refuser d’emblée tout ce qu’il fera sous prétexte que rien de bon ne peut venir de lui. Le fait de vouloir mettre fin à l’interventionnisme en pays étrangers est un autre exemple de position intéressante. La politique extérieur américaine a longtemps été critiquée pour ses invasions et ses coups d’états. Le nationalisme de Trump peut en ce sens favoriser la paix, à condition que la NRA et autres lobbies de l’industrie de l’armement n’aient pas trop d’influence sur le nouveau gouvernement, ce qui est loin d’être assuré…
Quoi qu’il en soit le manque de nuances et la polarisation des clans ne sont pas étrangers à l’influence de l’establishment que Trump prétend remplacer, et à celui qui a dans le passé fait avancé l’agenda « globaliste », George Soros.
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